Je suis femme. Quel est donc ce statut?
Comment m’exprimer et m’expliquer la maltraitance parfois silencieuse et ce, même entre elles. Ce dialogue intérieur regorge de blessures partout en ce Monde mais aussi, d’espoir. L’équité que nous recherchons n’a ni couleur, ni race, ni sexe. Religieusement encrés en nous, les vieux discours agissent subrepticement sans notre véritable approbation. Alors, ces femmes qui sont sorties des rangs ont été enfermées pour avoir trop pensé, trop écrit, trop dit. Ces légendes, dont je tais les nombreux noms, tracent à travers nous, le chemin de clé.
Mais les questions demeurent et les réponses se font attendre. Sous mon regard apeuré et épuré par ma conscience endormie, je tente d’alléger le fardeau de ma culpabilité en lui sommant de se réveiller. Le fait de taire mon audible fait-il de moi une personne lâche? Comment définit-on s’accomplir en silence?
Ma condition de femme joue pour moi et contre moi croulant dangereusement à travers une humanisation que nous n’avons toujours pas comprise et dont l’environnement m’effraie. Je capitule dans mon repère intérieur où je m’exile, encore une fois, car on tente d’effacer mes repères.
Moi qui croyais que mon art était dénué de discours politique, économique ou sociale de féministe ou d’expression économique je m’y vois, plus que jamais, comme un outil pour exprimer ses voix qui se taisent et qui se terrent dans mes mémoires.
Il reste tant à faire pour réaliser ce lien Universel de poussières d’étoiles… tant à créer.
Mais Silence! on tourne.
La guerre est finie à ce qu’on dit.
